Bénéfices pour la chaine agricole
1. Structuration de filière
Traçabilité de l’utilisation des intrants
Depuis 2009, le gouvernement kenyan a mis en place un programme subventionnant une partie des intrants agricoles (le « National Accelerated Agricultural Inputs Access Programme NAAIAP ») pour les cultivateurs ayant moins de 2,5 acres. Ce système possède cependant d’importantes limites :
- Une faible adaptabilité à la demande : Les fertilisants subventionnés ne sont pas toujours adaptés au contexte pédoclimatique, aux besoins des productions, à la période de demande et à l’accès au site de distribution.
- Des comportements illégaux : Un tiers des intrants serait détourné pour une revente illégale, sans compter les demandes de « pot de vin » pour intégrer le système de subvention.
Le projet KILIMO doit permettre de mieux piloter les besoins en intrants pour qu’ils arrivent jusqu’à l’agriculteur, et s’assurer qu’ils soient correctement utilisés par celui-ci :
- Par exemple pour créer un système de subventions basé sur les simulations ou sur les tailles réelles des parcelles plutôt qu’une dose fixe par cultivateur.
- En indiquant les dates d’apport de fertilisants optimales qui permettront de valoriser les rendements (jouer sur les dates d’apport afin de produire plus avec la même quantité d’azote) pour motiver les cultivateurs à transformer les fertilisants en rendement supplémentaire valorisable plutôt que de les revendre.
Réseau d’extension officers
Les « Extension Officers » épaulent les cultivateurs tout au long de la saison. Cependant, leur faible nombre par rapport au nombre d’agriculteurs limite la portée de leurs actions. Grâce à l’application FieldSim, eTumba souhaite optimiser leur temps de travail. Ils bénéficient d’un outil d’animation de leur réseau d’agriculteurs qu’ils pourront facilement contacter (grâce aux numéros de téléphone et à l’envoi automatique de SMS) et qu’ils pourront facilement conseiller grâce aux indicateurs disponibles dans l’application.
Les Extension Officers ont également un rôle de contrôle dans la gestion des intrants. Ils valideront la mise en production effective des parcelles de maïs pour éviter les fausses déclarations et l’envoi inutile de fertilisants.
2. Digitalisation et meilleure visibilité de la production
L’un des enjeux du projet à travers le déploiement de l’outil FieldSim est également de professionnaliser et d’avoir une visibilité complète de la culture du maïs :
Piloter
En connaissant les surfaces globales mises en culture à l’échelle du comté, et les rendements estimés en cours de saison
Anticiper
Des variations de rendement qui nécessiteraient d’importer si nécessaire du maïs des comtés ou pays voisins afin d’assurer la sécurité alimentaire des populations.
Identifier
L’origine d’une baisse du rendement qu’elle soit climatique, due à de mauvaises pratiques agricoles.