Les bénéfices pour les agriculteurs kenyans

Une agriculture vivrière largement dominante

L’agriculture vivrière, tournée essentiellement vers l’autoconsommation et l’économie de subsistance,est encore largement dominante dans le comté du Vihiga au Kenya. Cette forme d’agriculture, à très faibles rendements, permet aux populations rurales de se nourrir. Avec des accès limités aux marchés extérieurs et générant peu d’excédent, elle ne permet toutefois pas à ces populations de sortir de la pauvreté rendant cette économie locale particulièrement vulnérable aux conséquences des événements climatiques locaux (sécheresse, saison des pluies tardive ou précoce, etc.).

Elle se caractérise par un parcellaire très fragmenté accueillant de multiples cultures associées (maïs, haricot, banane, ligneux etc.). Les pratiques agronomiques et les moyens matériaux ne sont pas adaptés à une production plus intensive : l’apport d’intrants est encore aléatoire, pas de mécanisation et peu d’accompagnement technique pour faire évoluer les pratiques.

Transfert de compétences et formation à l’agriculture de précision

L’objectif principal d’ITK est d’assurer une souveraineté agricole au comté grâce à de meilleurs rendements et, par conséquent, d’améliorer la qualité de vie des cultivateurs en sécurisant leur source d’alimentation et en générant un excédent tourné vers le marché local, national voire international. Cet objectif passe par une prise en main d’outils d’aide à la décision, construits dans le respect des pratiques locales, et tourné vers des pratiques durables incluant l’amélioration de la qualité des sols et de la séquestration du carbone.

Les outils mis en place fournissent aux techniciens des conseils quant à l’amélioration des connaissances de base sur le parcellaire (tailles, calculs des besoins en semences et intrants etc.), sur les pratiques agronomiques respectueuses des sols (rotations, précédents culturaux, labours, couverts etc.) et sur l’optimisation de l’utilisation des intrants (réduction des trafics, quantité et période optimale d’application, et diminution progressive en faveur d’une fertilité naturelle accrue des sols).

Susciter des changements de pratiques agricoles plus durables

Pour atteindre nos objectifs, un ensemble d’indicateurs seront consultables depuis l’outil FieldSim d’ITK :

Pour le stockage du carbone

  • Un indicateur de quantité de carbone stocké ou perdu au cours de la saison.
  • Un indicateur d’évaluation des pratiques réalisées pour optimiser les quantités de carbone stockées dans le sol sur le moyen et long terme.

Pour le retour sur investissement

  • Un indicateur visant à maximiser les retours sur investissement (par exemple en optimisant la date d’apport des fertilisations, afin de maximiser le rendement tout en limitant le coût des intrants).

Ces indicateurs doivent permettre aux techniciens conseil d’orienter les agriculteurs vers des pratiques culturales plus durables pour la santé des sols et le stockage de carbone, sans pénaliser la production.

Par ailleurs, FieldSim, à travers le couplage à l’outil d’aide à la décision CropWin, permet de personnaliser les recommandations à l’échelle de la parcelle en fonction de sa localisation, de l’itinéraire technique choisi :

  • Planification dans le temps et suivi des interventions tout au long de la campagne de production de maïs (labour, semis, fertilisation, récolte, etc.).
  • Envoi tous les trois jours des prévisions météorologiques afin de mieux anticiper certaines interventions (pour le semis par exemple).
  • Système d’envoi et de rappel SMS automatique pour s’assurer du suivi des recommandations dans les délais (par exemple pour rappeler à l’utilisateur de se fournir en fertilisant et semences avant le début de la saison).